Il y a 18 ans.
Il y a maintenant 18 ans, la vie m’offrait une merveilleuse rencontre. Un petit bonhomme tout gringalet débarquait dans ma vie et sur le parquet du gymnase du Rectorat. Il portait sur son casque un drôle autocollant d’une fleure blanche, allez savoir pourquoi…toujours est-il que Clément venait de gagner un nouveau surnom: « Pâquerette ».
Dès les premiers entraînements, je comprenais vite que Clément et son talent deviendraient nos meilleurs alliés sur le chemin des victoires: un sacré binôme d’attaquants venait de naître! C’était décidé, notre génération ferait partie de l’histoire de ce sport. Nous gagnerons des titres!
La première finale se déroulait à Charleville-Mézières, nous étions Benjamins. Un de mes plus grands souvenirs de ce week-end fut lors du trajet. Fabrice, probablement influencé par ses filles, nous passait le CD d’Alizé « moi je m’appelle Lolita » que nous reprenions tous en cœur à part un, qui lui ne chantait pas! Mais comment le lui reprocher…Enzo, du haut de ses quelques mois et un bon siège bébé, ne parle pas encore. La joie faisait pleinement partie du voyage.
Le samedi soir, depuis nos lits superposés, j’avais le privilège de profiter des lectures de Clément, dans son livre de blague, accompagnées de bonbons jusqu’à ce que nos ventres nous supplient d’arrêter, malmenés par les rires de Pâquerette qui n’en finissaient pas.
Les grandes cessions collectives de nettoyage acétone de nos roues par les parents n’auront pas suffis. Nous finirons seulement vice champion de France. Qu’importe l’histoire est en marche.
Les années passent et les titres se multiplient. Sacrée génération d’orée. Quelques médailles de champion de France plus tard, Clément participera au dernier fait d’armes de cette bande de potes, le titre que nous nous plaisons à appeler « l’épopée ». L’épopée car nous le savons tous, nous prendrons des chemins différents Après nos années jeunesses, alors marquons une dernière fois l’histoire. Un titre de champion de France junior fièrement gagné à Anglet!
Les années passent et Clément continue ce qu’il fait de mieux:gagner des titres, mais cette fois-ci en tant qu’entraîneur. Talent quand tu nous tiens…Pour ma part je m’exile au Pays Basque à Anglet, probablement pour me rappeler au bon souvenir de l’épopée.
À mon retour chez les Conquérants, Enzo est devenu grand il peut enfin chanter « moi je m’appelle Lolita » et je comprends très vite que le talent est une histoire de famille. À chaque match à domicile, depuis le coin de « la famille » derrière le but, un regard compte plus que les autres. Clément, par sa présence, nous transmet la force dont nous avons besoin: les Conquérants retrouvent l’élite et les Renou comme toujours contribuent pleinement à ce succès.
Aujourd’hui Clément est parti mais son héritage reste intacte.
Je garderai à jamais en mémoire ce sourire et ce rire qui ne le quittaient jamais ainsi que cette magnifique leçon de vie que Clément nous a donnée: Vivons! Vivons jusqu’à n’en plus finir!
Merci Clément. Merci de tes rires. Merci de tes sourires. Merci pour tous ces merveilleux moments. Merci d’avoir fait entrer dans ma vie les magnifiques membres de ta famille.
A jamais dans mon cœur #2
#26